Edmond Guizol

Edmond Guizol, le magicien des terres.

Le résultat du travail de céramique d'Edmond Guizol est similaire à mes yeux à la recherche obstinée d'un grand couturier. Il y a dans l'assemblage savant de ses différentes terres une étendue de délicatesse où la parcimonie des motifs, les traces de la conception et les accidents liés a la cuisson créent par la magie aléatoire du feu une œuvre d'art.

Oui Edmond Guizol est un magicien des terres.

Ils s'échappe de la pesanteur de l'objet et de l'ustensile, de sa gravité. Il va au-delà dans une sphère d'apesanteur. Dans cette recherche, il ne tourne plus. Il arrête le temps, le recompose. Il conduit et éduque notre regard sur le langage d'une partition poétique qu'il maîtrise. Il nous donne un sursaut d'émotion, fait d'une musique sincère et viscérale.

Il ensemence ses terres de notes et de fragrances subtiles. Sa céramique est un parfum fugace, une note qui imprime dans la chair de nos inconscients une insondable jouissance. Il y a dans l'œuvre d'Edmond Guizol une réelle légèreté, à ce miracle qui s'apparente sans aucune démagogie à ce que l'on nomme sans trop bien savoir la déterminer l'esprit de la féminité. Il déshabille la céramique pour percevoir au mieux sa richesse et l'étendue immortelle de sa beauté. Ainsi il va, tout simplement. Vallauris. François Goalec.